Tuesday, November 28, 2006

 

Cuevas de los tayos


Par Nancy Lavoie

Famille KANIRAS-SHUAR

Alors, comment trouver les mots pour résumer mon expérience au cœur de la forêt Amazonienne. Il est difficile de rassembler mes émotions et sentiments vécus sur papier, puisqu’ils se transforment tranquillement en valeurs qui agiront dans ma vie de tous les jours.

Ces gens rencontrés, qui vivent en harmonie avec la nature sont vite devenus mes amis, ils ne sont pas que des attractions qui font sujet de musées ! Ils sont incroyablement unis avec leur environnement, et ont eu l’immense gentillesse de partager avec moi leurs connaissances. L’esprit de famille est très fort, règne sur la maisonnée une ambiance d’harmonie et d’entraide.

Ce que mes yeux ont vus, mes mains touchées et ma bouche gouttée, m’ont fait réfléchir sur la vie, comment chacun adopte une façon particulière de savourer tout ce qui se passe et qui est offert par notre bonne étoile. Ceux qui vivent au cœur de l’Amazonie ne souhaitent pas se préoccuper des problèmes de la société moderne, ils sont conscients de ce qui se passe à travers le monde et préfèrent vivre tranquillement au rythme de la rivière qui coule. Qui peut juger si leur mode de vie leur convient ou non ? Mes valeurs Nord Américaines se sont fais chambramlées, elles me sont passées sous le nez tout comme passe la pluie sur les feuilles des arbres et plantes de la jungle.

Dans la cuisine, le feu est toujours actif ; chaleur, nourriture et peut être aussi symbole du maintien de l’union familiale. Tous ces enfants qui forment la famille indigène, avec leur bedaine gonflée par cause de mal nutrition ont un accès limité à l’éducation. Un avenir suffisant à leur capacité ? Ici chacun a son rôle dans la communauté. Personne ne reste inerte à profiter du travail des autres, tous pour un et un pour tous. Un mode de pensée bien différent de la société de production et d’individualité dans laquelle je vis. Je crois que chacune des 2 sociétés distinctes auraient intérêt à en apprendre à l’autre. Un juste milieu qui offrirait un maintien de valeurs non extrêmes.

En entrant dans la jungle, on doit être prêt à laisser derrière nous une certaine morale et se laisser guider par l’instinct de survie tout comme les moustiques se laissent guider à moi. La forêt renferme de quoi nourrir son homme, mais le savoir de tous ces éléments n’est pas donné à nous, personne de la vie moderne. Tant de fruits, de feuilles, et de plantes diverses qui ont plus d’utilité que l’on puisse imaginer. Constamment à la recherche de nourriture, chacun rapporte à la maison ce qu’il a pu trouver.

Les journées passent vite, une après l’autre sans que le jour, la date et l’heure ne soit vraiment une importance. La vie s’anime avec presque rien, le bonheur est fait de petites choses.


 

Mushullakta

Par Benjamin Claveau

En route pour Mushullakta. A la lisière de la réserve naturelle Napo-Galeras, dans l’Oriente. C’est dans cette chaleureuse communauté que j’ai pu tester mes talents de professeurs d’anglais auprès des différentes classes de l’école. J’ai également participé à la plantation de graines d’arachide dans le jardin de Rosa et Juan. Léonidas et Juan furent d’excellents guides lors de nos randonnées à travers la forêt.

Puis cap sur Chiguilpe, afin de découvrir la culture Tsachila. J’ai eu la chance d’assister à une représentation de danses et de chants traditionnels dès mon arrivée ! Les jours suivants se sont partagés entre la construction d’une hutte pour les rituels shamaniques et les moments de détente au bord de la rivière.

Enfin, direction La Chimba, pour prendre l’air de la montagne. Nous y avons beaucoup appris sur ces peuples indigènes andins qui luttent pour la conservation de leur patrimoine culturel. Au programme, initiation à la traite des vaches (pas si facile !), découverte des plantes du jardin potager, et promenades au cœur des pâturages andins !!!!!



Monday, November 27, 2006

 

Cantón Tiwintza

Puerto Morona

Par Paul Valentin

Ah ! La jungle profonde…

Après avoir pas mal cogité, on s’décide enfin à prendre son courage à deux mains et à faire trempette. Parti vers San José de Morona, c’est sur Puerto Morona que j’ai jeté mon dévolu. Suite à une rencontre à la frontière, j’ai passé deux mois à développer un projet d’écotourisme dans une propriété du port. A la sueur de notre front (j’en rajoute un peu des caisses mais c’est pas si faux que ça) on a redonné un peu de gueule à quelques hectares de forêts hostiles prêt à accueillir des p’tits gringos et toutes sortes de gens en mal d’aventures. Avis aux écolos !!!!! On n’a pas touché aux arbres !!! Ce petit coin de paradis s’appelle "El encuentro de la Amazolina". Victor est toujours dispo pour un coup de main (courte ou longue discussion) Prévoir un

sac de couchage !!!!



 

Macas-Sicid-Manglaralto


Par Luc Jaquet (Suisse)

25 mars au 22 avril 2001

Premièrement à Macas (chez Manuel Flores, où j’ai été reçu d’une façon très amicale), j’ai eu l’occasion de visiter un peu la ville et ses monuments, puis j’ai donné quelques leçons d’anglais à des jeunes entre 11 et 13 ans, dans une école qui s’appelle le COEPRO, je crois. Expérience très enrichissante (surtout que je vais certainement travailler dans l’enseignement). Puis avec un ami (guide et étudiant en écotourisme) originaire d’un village indigène chuar, nous avons fait le tour de quelques écoles de la communauté chuar, marchant 3 jours à travers la forêt amazonienne, et passant une nuit dans une maison (traditionnelle chuar) de son grand-père. Nous avons mangé des plats typiques de la région et bu la "chicha" (boisson fermentée à base de yucca).

A l’orient, j’ai eu l’occasion aussi de voir Huamboya, petit village de la forêt où j’ai enseigné un peu d’anglais et du français dans une classe d’écotourisme. Ensuite, en passant par Cuenca, je suis allé à Sicid, où j’ai participé à la vie de campagne de la communauté indigène de la Sierra, et où j’ai eu l’occasion de visiter les ruines de l’empire Inca d’Ingapicca (à 500m de Sicid).

Puis je me suis dirigé vers la côte à Manglaralto (tout près de Montoñita), en passant par Guayaquil. Malheureusement j’étais un peu malade (nausée) et je n’ai pas pu profiter suffisamment. J’ai néanmoins visité un musée et un aquarium, pour en savoir plus sur les habitants terrestres d’hier vivant sur la côte, aussi sur la faune qui peuple l’océan. Mais j’y retournerai pour voir plus…

Partout j’ai été très bien reçu et traité comme un ami voire un parent. A Macas, Sicid par José et Isaura Tenezaca et à Manglaralto par Roberto et Blanca Filero.

Merci à tous !!!!!

Me voici plantant un arbuste de quinoa, en compagnie de Isaura (qui prend la photo) et d’une fillette de la communauté de Sicid.


 

MACAS-SUCUA


"Le J-F Equatorien" : Juan-Francisco

"Le Jean-François Equatorien…"

Ce petit site est un bref résumé de mon voyage éco-touristique en Equateur. L’été 2001, j’ai fais le tour de ce pays, parfois avec l’entremise des communautés de l’organisme Ecotrackers, et parfois seul.

L’organisme Ecotrackers m’a permis de vivre directement avec différentes communautés équatoriennes, chose que le simple touriste ne peut pas faire. Pour ce qui est de la route touristique de l’Equateur, je l’ai parcourue seul.

Les communautés : il est facile de voyager en Equateur et de ramener des photos incroyables… sans pourtant ne rien connaître de l’Equateur. C’est ce que font la plupart des touristes : ils visitent pleins de lieux, prennent des tonnes de photos mais ne connaissent souvent rien des gens, de la culture et de la vie en Equateur. Certes, la lentille d’une caméra est bien mince…mais elle est souvent responsable du creux immense qui sépare le touriste du pays qu’il visite. Une photo peut valoir mille mots, mais ces mille mots seront vides de sens pour le touriste qui s’arrête là où la caméra fixe l’image.

L’organisme Ecotrackers permet aux touristes de voyager intelligemment en leur donnant la chance de vivre (manger, dormir, travailler) avec des familles et aux rythmes des différentes communautés.

C’est ça l’éco-tourisme : c’est de laisser derrière soi ses habitudes et ses préjugés pour mieux s’imprégner du pays que l’on visite.

L’Equateur offre beaucoup de choses à voir car il contient à la fois la jungle, les Andes et la Côte.

L’Equateur offre encore plus à vivre, puisque chacune de ses régions est habitée par des cultures et des couleurs différentes (Natifs : Equatoriens d’origines africaine et européenne). Le tout change du Nord au Sud et d’Est en Ouest, ce qui fait du tour de l’Equateur un tour extrêmement diversifié.

Le "bénévolat" consiste donc simplement à vivre avec les différentes communautés en aidant dans les tâches quotidiennes. Parfois, j’ai enseigné un peu d’anglais à ceux qui le voulaient bien.

La route touristique : par la route touristique, j’entends les attraits touristiques les plus fréquentés ici en Equateur : Jungle, Iles, Villes, Volcans, Chutes, Ruines Incas, Plages…

Pour tous ces endroits, il est tentant de suivre le chemin facile, c’est-à-dire de suivre la route touristique, celle qui est tracée à l’avance, celle qui est inscrite dans Ton Guide du Voyageur.

Alors que certains de ces lieux sont inévitablement touristiques (les ruines et les chutes par exemples, sont toujours fixes, au même endroits…), d’autres ne le sont pas nécessairement : la plage d’Atacames est bourrée de touristes, alors qu’il existe des kilomètres de plages désertes et paradisiaques. Un autre exemple est les tours organisés dans les communautés indigènes (les natifs). Quelqu’un de sincèrement intéressé devrait s’organiser pour aller seul et vivre seul avec une communauté indigène. De cette façon, on apprend beaucoup plus sur celle-ci.

Certes, voyager à l’improviste est insécurisant, mais c’est de cette façon que j’ai vécu la vraie aventure et les moments les plus intenses de mes voyages.


 

Socio-écotourisme en faveur des Peuples Indigènes de Pastaza

Chunchu Pamba site écotouristique

Chunchu Pamba : village d’une famille Quechua en plein cœur de la selva primaire à 4h00 de Puyo.

Famille simple vivant de chasse, cueillette et petite culture de fruit de Yucca (chicha).

Pour accéder au village depuis Puyo environ 1 heure de 4x4 puis par beau temps 2 à 3 heures de marches agréables.

En contact permanent avec la jungle vous découvrirez une faune et une flore riche pour le plaisir des yeux et des oreilles.

Une flore unique et variée que savent parfaitement exploiter les indigènes pour se nourrir, se soigner et fabriquer divers poisons de chasse ou de pêche.

Rando : une multitude de possibilités depuis Chunchu Pamba : se baigner sous une chute ou encore pêcher en rivière avec d’excellents guides qui au passage vous apprendront à fabriquer un sac à dos à partir de feuilles géantes ou encore à construire un abri de secours contre la pluie ou un pont de fortune.

Vos guides sont d’origine Quechua, ils connaissent parfaitement le terrain et parlent l’espagnol.

Logement : logement simple dans les habitations typiques avec du matériel de cuisine, matelas, hamac et moustiquaire obligatoire (fournie si besoin).

Repas : nourriture variée et saine, préparée par les guides matin, midi et soir, avec papaye de Chunchu Pamba pour le petit déjeuner, un régal…

En bref : souvenirs et photos inoubliables à la clef, tout en ayant mieux fait connaissance avec une culture différente, un monde à part, à préserver absolument pour le futur. Ce petit séjour vous permettra de profiter et de participer à ce qu’on peut appeler le Socio-Écotourisme en faveur des peuples d’Amazonie.

Pour plus de renseignements, consultez :

Adresse : Atacapi Tour Puyo ; Organisation des Peuples Indigènes de Pastaza

Oficina : 9 de Octubre y Atahuala

(Antiguo Municipio de Pastaza)

Tél : 03 883 832

Fax : 00593 02 883 875

En annexe : photos et brochure supplémentaire traitant du Socio-écotourisme au centre Green Peace Spanish Courses de Quito.


Socio-écotourisme en faveur des Peuples Indigènes de Pastaza

Communauté indigène de Sarayacu

Sarayacu : grand village Quechua bordant le Río Bobonaza, peuple d’environ 2000 indiens dispersés sur une superficie de plus de 20 kms comptant un collège, un dispensaire, une piste pour les petits avions et une place où se réunissent les habitants le dimanche pour participer aux fêtes ou aux activités politiques de la communauté.

Ne vous y trompez pas, il n’en reste pas moins un endroit calme, perdu et sauvage au cœur de la jungle primaire.

Ces habitants y vivent de pêche, petite culture et principalement de yucca sans oublier la chasse.

Très attachées à leur culture et à l’environnement, les familles font beaucoup d’efforts pour préserver cette communion indispensable à leur vie de tous les jours.

Activités avec les guides : promenade guidée dans la jungle, marche de nuit, pêche avec fil, harpon ou poison artisanal à base de racine. Tour en pirogue ou simplement entrer en contact avec les gens du village pour apprendre à les connaître. Au fait, les activités sont au choix et vous pouvez établir un programme selon vos propres désirs. Les guides seront ravis de répondre à toutes vos questions sur la flore ou la faune.

Les guides sont originaires de Sarayacu principalement et parlent espagnol sans problème.

Repas : vous vivez votre séjour dans une famille et vos repas seront préparés matin, midi et soir par leurs soins.

Logement : à disposition : lits, hamacs avec moustiquaire simple mais authentique. Le bain se prend dans un ruisseau (eau propre, on peut même y faire sa lessive).

Le Socio-écotourisme à Sarayuca représente une aide financière au développement : du matériel scolaire, des infrastructures, et aussi un petit coup de pouce pour une région oubliée du gouvernement au profit des entreprises pétrolières qui causent chaque année de plus en plus de dégâts à un écosystème fragile et unique sans défense…

Petit conseil : pour ces habitants le tourisme reste un phénomène nouveau plus ou moins méconnu, c’est pourquoi n’oubliez pas de demander l’autorisation de les prendre en photos…car ce serait dommage de sans priver (N’oubliez pas de prendre du 400 asa !).

Résumé de mon expérience : je garderai un très bon souvenir de ces quelques jours à Sarayuca à jouer avec les enfants, avoir pu percer un peu mieux la jungle et ses habitants ou encore avoir eu la chance de participer à une cérémonie "Ciaman".

Chaque jour fut trop court et j’espère sincèrement que vous aussi vous prendrez plaisir à découvrir ce lieu unique où j’ai appris beaucoup de choses…

Pour plus de renseignements, consultez :

Adresse : Atacapi Tours Puyo Organisation des Peuples Indigènes Pastaza


Friday, November 24, 2006

 
Written by LAURENT MAILLET
Notre expérience d´écotourisme avec Ecotracker Network
Av. Amazonas y Roca, Quito, Ecuador
www.ecotrackers.com


par Laurent Maillet & Manuela Gauvrit
á
Estero de Platano
26 sept-1 oct. 2005



Après une courte nuit passée dans le car, une arrivée très matinale à Atacames et un trajet sur le toit d´une « ranchera » (sorte de bus en bois sans fenêtre) de 2 heures, nous voila arrivés à Estero de Platano ; « pueblo » situé sur la côte Pacifique qui compte environ 400 habitants. Dès notre arrivée, nous fûmes conviés à la remise des diplômes de l´école. Puis nous fûmes accueillis par Fermin et sa petite famille, composée de sa femme Elsa, de leurs 5 filles et du petit dernier Willy. Leur maison en bois est idéalement placée en bord de mer, entre la rivière, justement nommée Estero de Platano et la forêt de type totalement différent de nos arbres à feuilles caduques.
Durant ces 5 jours, nos activités furent diverses et variées, aussi bien enrichissantes que divertissantes. Nous avions également à cœur d´effectuer quelque chose d´utile ; en compagnie de Fermin, Elsa et Andrew (un volontaire américain) nous avons nettoyé la plage en face de chez eux. En une grosse matinée de boulot, nous avons récolté les nombreux morceaux de bois et plastiques répartis sur la plage. Nous les avons rassemblés en différents talus qui furent par la suite brûlés. Il faut savoir que là-bas ils ont tendance à reproduire les mêmes erreurs que nos sociétés occidentales, soit ils brûlent le plastique, soit ils le jettent au milieu de la nature, faute de mieux.
Ils tentent tant bien que mal de s´organiser en comité afin de faire évoluer et améliorer la vie au village. Nous avons notamment assisté à une réunion ayant pour ordre du jour principal la collecte de la « basura » (poubelle). Alternativement, des volontaires se relaient, 2 fois par semaine pour collecter les poubelles soit à l´aide d´un bourrin et d´une petite remorque soit en pick-up pour les mieux lotis. Suite à un manque récurrent de volontaire, le comité a décidé d´aller à Muisne, demander une aide au canton afin d´obtenir de l´argent pour payer la personne en charge du ramassage des ordures. Soucieux de leur environnement, ils ont également décidé de trier les déchets et de distinguer les déchets organiques de ceux plastiques. Notre petite participation fut de peindre sur 48 sacs blancs « plastico » et sur 42 sacs noirs « organica ».
Le reste de notre temps fut employé à de longues balades sur la plage, à des jeux (football, marelle, tressage) avec les enfants, au ramassage de coquillages (que nous avons dégusté le soir même), aux baignades dans le Pacifique (beaucoup plus chaud que l´Atlantique) et à la cueillette de fruits. Avec les enfants, nous grignotions entre les repas les fruits cueillis dans les arbres aux alentours de la maison (Mandarines, Mangues pas toujours mûres, « Guava machete », Pamplemousse, Canne a sucre…etc.). Fermin nous a également emmené faire le tour des différents arbres (souvent fruitiers) qui poussent dans les alentours, nombreux d´entre eux sont peu connus en Europe (« Yuca, Mate, Toquilla, Guanabana, Guava, Aguacate, Papaya, Coco, Arbol de Cafe, de Cacao »). Avec d´autres villageois, ils entretiennent aussi un jardin ou ils font pousser environ 32 variétés de plantes (médicinales, aromatiques et comestibles) et où ils effectuent des greffes d´arbres.
Finalement, cette expérience fut formidable, nous ne sommes pas prêts de l´oublier ainsi que les personnes que nous avons côtoyées pendant cette courte semaine. Nous espérons que nous vous avons donne envie d´y aller, en ce qui nous concerne, nous sommes repartis pour de nouvelles aventures en communautés avec Ecotrackers !


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Petit pueblo perdu dans les montagnes
Written by LAURENT MAILLET
Version francaise:
Nous voila arrives a Achupallas, petit pueblo perdu dans les montagnes...nous avons une idee en tete, y trouver un guide pas cher, Manuel, dans le but de faire pendant 2 jours a cheval, le chemin de l´inca. Ce que le guide du routard ne nous disait pas et qu'on a vite appris par les habitants, c'est que Manuel habite dans la montagne a 3 heures d'Achupallas. Il est environ 2h de l'apres-midi et nous voila partis (sac sur le dos) a crapahuter a la recherche de Manuel...Paysage magnifique, on ne s'en lasse pas...voila qu'au bout d'1h-1h30 de marche, nous nous retrouvons encercles par un brouillard qui se fait de plus en plus epais et plus un pellerin a la ronde a qui demander notre route...on commence a flipper un peu, que faire? on y voit plus a 5 metres devant, on entend bien des chiens et un ane mais sont-ils loin? Heureusement, on ne va pas tarder a reperer une cabane en foin, refuge eventuel pour la nuit...Je (Manuela) n'en peux plus, j'ai les epaules dechirees par le sac a dos qui se fait de plus en plus pesant...la nuit ne va pas tarder a tomber, l'air est de plus en plus humide...c'est decide, nous nous arretons ici pour la nuit...Finalement, non loin de la, nous allons trouver une autre cabane (avec murs en terre et toit en paille) qui semble plus safe pour y passer la nuit...Avant que la nuit ne tombe, nous essayons de recolter le maximum de bois, le moins humide possible, chose qui n'est pas si facile sachant qu'il n'y a pas une buche qui traine a la ronde (finalement, nous ne l'utiliserons meme pas!). Suite a un repas allege (une banane pour 2), nous nous endormons (epuises de fatigue), les bras l'un dans l'autre, moi armee de mon super duvet special montagne (merci mes potes de Reva Industries Ltd) et Laurent de son duvet en plume (qui ne ferme plus qu'avec des epingles a nourrice) et une couverture de survie (sorte de papier alluminium bien pratique).
Il fut dur de nous endormir, mais une fois fait, nous avons roupilles jusqu'au petit matin...Le lendemain, nous decidons de lacher l'affaire avec Manuel et de regagner le village pour y manger, la demi banane ayant ete digeree bien vite! De plus, nous voulons rejoindre El Tambo et les ruines d'Ingapirca ou nous attend une famille cañarie avec qui nous allons passer 5 jours (toujours dans le cadre ecotouristique avec ecotrackers). Arrives a Achupallas, apres une marche matinale ventre vide de 2h, nous enfilons quelques petits pains et barres de chocolat, discutons avec les locaux pour nous apercevoir qu'il nous faut repartir a pieds pour prendre le bus a la Moya (en bas des montagnes)...sur la route, pas d'ombre, pas de camionnette, rien sinon des montagnes qui nous entourent, des cailloux qui nous chauffent les pieds et despaysans qui menent leur troupeau a brouter...
En conclusion, plus de peur que de mal, de la chance et voila une aventure que nous ne sommes pas prets d'oublier!
Que du bonheur!
Moi j'ai des mollets en beton maintenant, apres 3 jours de courbatures, vaut mieux!

Racontee par Manuela - 9-10/oct2005

 
Written by Frederic Lanier

Après un passage écourté parmi les indigènes tsachilas, nous avons atterri un peu par hasard sur la côte pacifique dans le petit village de pêcheur d'Estero de Platano. Notre mission consistait à établir les possibilités de développement d'un projet écotouristique.

A la descente du bus et après la rapide traversée du pueblo décrépi, nous nous sommes dit que la question serait rapidement réglée !... Puis nous avons découvert la maison d'Elsa, certes prête à s'écrouler, avec peu d'électricité et sans eau courante mais tellement pleine de vie avec ses 6 enfants extraordinaires ! Malgré le degré important de pauvreté, nous avons découvert une famille unie et heureuse et ainsi eu la chance de partager leur quotidien. Il nous aurait fallu rester un peu plus de temps pour atteindre leur efficacité lors de la lessive à la rivière ou encore des déplacements à cheval pour aller chercher de l'eau douce mais nous nous sommes tout de même débrouillés !

Parallèlement, nous avons fait la connaissance d'habitants chaleureux, prêts à faire des efforts pour développer leur communauté. Notre mission a donc commencé par un nettoyage de la plage avec tous les villageois et s'est terminé par une réunion très officielle. Considérés comme des "envoyés de Quito" pleins de solutions, nous avons donc transmis la bonne parole, tels des prophètes, et tout le monde s'est motivé ! Entre temps, nous avons aussi construit, à la pioche et à la machette, un sentier menant au sommet d'une colline permettant de voir passer les baleines.

Ainsi, contrairement à nos premiers impressions, nous avons pu amorcé plusieurs projets écotouristiques prometteurs comme une sortie-expérience de la pêche au poulpe (on ne rit pas !), un sentier découverte des arbres fruitiers tropicaux (avec dégustation sur place), la visite de l'atelier d'artisanat ou encore des sorties en mer pour pêcher ou observer les baleines. Mais il reste encore tout à faire pour les prochains volontaires qui devront désormais réaliser tous ces beaux projets !


Fred et Flo, juillet 2006

http://voyados.free.fr

Thursday, November 23, 2006

 

Mon premier week-end en Equateur

Après 8h30 de bus, je suis enfin arrivée à destination, Tonchigüe, un petit village situé près de Atacames. J’ai rencontré la famille qui m’a accueillit durant le week-end, j’ai mangé et je me suis couchée après une si longue journée.

Le lendemain (samedi 11 novembre), nous nous sommes levés vers 6h30 car nous devions partir à 7h pour les communautés. Nous avons pris le bus puis nous avons commencé notre escapade dans la montagne (3h de marche sous le soleil) vers les communautés.

Une fois arrivé, j’ai visité tout d’abord le village Canalón, puis nous nous sommes tous réunis pour discuter de l’association FONMSOEAM, d’un projet qui aide la population à trouver du travail pour pouvoir vivre au quotidien.

J’ai pu voir ainsi comment vivait la population, dans quelles conditions et ce sont de mauvaises conditions, les enfants ne vont pas à l’école… et le gouvernement ne les aide pas alors que c’est eux qui produisent le cacao.

Puis après avoir discuté, nous sommes repartis pour une autre communauté (San Jacinto), là nous avons encore exposé le projet, la population était moins nombreuse, ce qui a permis une plus grande participation de leur part.

Cette journée fut très fatigante mais très enrichissante.

La famille où je vivais, vit également avec peu de ressources, mais les gens sont très chaleureux et sympathiques.

Les deux personnes (Wilfrido et Vicente) qui m’ont accompagnés pendant les visites ont été des guides très agréables et ont su me faire découvrir leur pays avec plaisir.

Ecrit par Jessy COUTANT

06 novembre au 15 décembre 2006




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